Les 3 jeux simples et efficaces pour voyager avec bébé
Voyager avec bébé, le stress ! Commencent-ils tout juste à parler que l’on sent poindre les phrases fatidiques : « Quand est-ce qu’on arrive ? », « Y’en a encore pour longtemps ? » « J’ai faim. » « Pff, c’est long, j’en ai marre. » Autant de formules meurtrières qui ont le mérite de mettre des mots sur des maux. Alors, quand en plus, on a affaire à un petit monstre qui se contente de balbutier et que son niveau de langage se caractérise par un volume sonore disproportionné, il est primordial de trouver des solutions. Après de nombreuses (trop) heures passées (dont un certain nombre en enfilade) en van lors d’un road-trip de 3 mois en Europe de l’Est, avec ma fille âgée de 15 à 18 mois, voici les 3 jeux les plus efficaces. Testés et approuvés !
Les jeux de mains
Qui a dit « jeux de mains, jeux de vilains » ? Qu’il me confirme qu’il a des enfants ou se taise à jamais ! Je dirais plutôt « jeux de mains, jeux malins ». Aucunement besoin de se préoccuper d’acheter du matériel ni d’anticiper une préparation ludique complexe. Les cris s’amorcent tout juste que les doigts peuvent déjà se mettre en mouvement. On peut miser sur l’improvisation et la spontanéité parentales pour laisser libre cours à l’imagination mais en général si le bébé commence à hurler, c’est que la route est aussi longue pour tout le monde. Alors, autant se concentrer sur des basiques et les maîtriser au point d’en faire une routine. Action, réaction ! On laisse de côté la case réflexion, c’est autant de temps (et donc de larmes) de gagner. Débutez avec les comptines animées. Elles ont l’avantage d’associer le chant apaisant et le jeu amusant. Si vous maîtrisez « Ainsi font font font », domptez « Tourne tourne petit moulin » et « J’ai un gros nez rouge ». « Un petit pouce qui danse » est très efficace aussi. Au fur et à mesure que le voyage avec bébé avancera, votre répertoire s’agrandira. Vous ferez appel à votre mémoire enfantine et vous inventerez des animations manuelles. Quand la gestuelle musicale aura atteint son apogée, passez aux marionnettes en récupérant n’importe quel objet adaptable sur un doigt ou une main… Les chaussettes trouveront une vie d’animal sauvage ou de souris en cavale… Prévoir deux-trois figurines de doigts et/ou de bras est toujours sympa.
Les jeux de cache-cache
Comme pour le précédent divertissement, l’instantanéité prédomine. Nul besoin d’anticipation ni d’objets annexes. Et point positif supplémentaire, pas besoin de culture enfantine pour y jouer. Mais… parce qu’il y a quand même un mais, de part ces possibilités moindres de cachettes, ce jeu demande de la conviction pour faire durer au maximum le plaisir et ne pas lasser trop rapidement le petit bout confortablement installé dans son siège auto. Heureusement, un bébé de moins de 2 ans est relativement facile à distraire. Voir et revoir votre visage souriant (parce que vous vous accrocherez pour afficher une mine réjouie) suffira à occuper le voyage avec bébé pour de longues minutes, suivant le niveau de votre enthousiasme. Les mains restent l’instrument le plus naturel. Une main sur un œil, un coup sur l’autre, la fois suivante sur les deux. Profitez-en pour lui apprendre les différentes parties du visage. Ça vous évitera de répéter un « coucou – caché » lassant et ça entretiendra son attention. Servez-vous d’un tissu (mouchoirs, foulard, serviette, bavoirs…) pour lui cacher le visage qu’il se découvrira tout seul. Le petit chenapan sera ravi de jouer des tours à sa maman (ou son papa). Les larmes céderont la place aux éclats de rire et la pression baissera d’un cran dans le véhicule. Pensez à utiliser le siège auto comme cachette et jetez un coup d’œil par-devant, par-dessus… Toute variété qui vous passera par la tête sera la bienvenu et pour lui et pour vous.
Les jeux de ballons
Contrairement aux deux premiers jeux, ce conseil nécessite un minimum d’organisation. Quand je dis minimum, c’est vraiment minimum. Il faut juste prévoir d’acheter un sachet de ballons de baudruche. Ça coûte pas cher, ça se trouve facilement dans de nombreux pays, ça prend pas de place et ça peut rapporter gros. Le grossissement progressif de boules de plastique colorées aura un résultat garanti sur l’émerveillement de votre enfant. Ah, le gros rouge ! Oh, le petit bleu ! Et pour finir de vous convaincre de l’utilité de ce jeu, c’est aussi un moyen d’apprendre en s’amusant les couleurs et les comparatifs. Finalement, ces longs trajets en voiture vont finir par devenir attrayants. Il ne faut pas se leurrer, c’est sympa sur le papier (enfin, sur l’écran), beaucoup moins dans la réalité. D’abord, parce qu’on s’essouffle très vite à les détendre ces bidules. Ensuite, parce que leur légèreté les fait se balader à droite à gauche et c’est pas franchement ce qu’il y a de plus pratique ni de plus sécurité dans le contexte. Mais à chaque problème, il y a sa solution. Dans ce cas, on alterne les séances de gonflage à des séances de bruitage, histoire de reposer ses poumons sans perdre la motivation de son bambin à rester calme. Et pour l’effet volatile, on trouve un bout de ficelle (un lacet, un élastique…) pour l’attacher à la queue du ballon d’un côté et au poignet du bébé de l’autre. Session « jokari » sans coups douloureux en perspective.
Bien sûr, d’innombrables astuces sont envisageables et Dieu sait si l’imagination des parents peut être fructueuse en situation de crise. Je vous en livre une dernière pour la route, à utiliser avec parcimonie compte tenu du niveau sonore qu’elle produit. Je veux parler de la « bouteille-maracas », fabrication artisanale qui consiste à remplir n’importe quelle bouteille en plastique de cailloux, de pipasses ou de tout autre chose que vous trouverez durant votre trajet afin d’en faire un instrument bruyant.
Et vous, quelles sont vos astuces pour s’amuser et voyager avec bébé ?